Les éditions Goutte d’or dans “Le Parisien”

Article de Marion Kremp paru dans Le Pari­sien en février 2021. 

“Les édi­tions de la Goutte d’or fêtent leurs quatre ans. A leur tête, deux jour­na­listes et un roman­cier qui sélec­tionnent leurs livres comme on dégus­te­rait des mil­lé­simes. Por­trait de la mai­son d’édition qui s’est fait pour spé­cia­li­té la non-fic­tion narrative. 

(…)

« Si on veut qu’un livre marche il faut lui consa­crer du temps, l’ac­com­pa­gner, le soi­gner de l’é­cri­ture à la pro­mo ». C’est de ce constat deve­nu cre­do que l’a­ven­ture édi­to­riale est née… dans le tam­bour brû­lant du XVIIIe, le quar­tier de la Goutte d’or, justement.

L’af­faire est fice­lée un soir d’hi­ver 2016 autour d’un cous­cous. Le pont Saint-Ange, fron­tière de métal qui enjambe les rails de la Gare du Nord sera leur logo. Leur quar­tier en voie de gen­tri­fi­ca­tion, leur signa­ture. Leur bureau, les coins de table de leurs appar­te­ments respectifs.

En couple, Geof­frey et Cla­ra, vivaient alors dans un deux-pièces au cin­quième étage d’un immeuble « au loyer pas cher » de la rue de Tom­bouc­tou. Deux étages au-des­sus, Johann Zar­ca, copain d’en­fance de Geof­frey, ren­con­tré sur les bancs du col­lège de la ban­lieue cos­sue de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne).

« Nous avions à nous trois les com­pé­tences pour fon­der une mai­son d’é­di­tion, on y a mis cha­cun 4 000 euros et c’é­tait par­ti », résume Cla­ra Tel­lier Sava­ry. Edi­trice Web aux Inrocks puis à Cour­rier Inter­na­tio­nal, la Lil­loise de la bande avait déjà lan­cé Porn­to­shop, une revue fémi­niste, politico-érotique.

Elle avait sur­tout le goût comme ses aco­lytes des for­mats longs, de l’in­ves­ti­ga­tion immer­sive et de l’é­di­tion soi­gnée. L’en­vie, aus­si, de prendre le temps de faire les choses « du début à la fin ». Dans le trio, c’est elle la chef d’é­quipe. Celle qui envoie au char­bon. Elle qui, à 35 ans, oriente et relie minu­tieu­se­ment les manus­crits pour en faire des livres qui marchent.

De l’immersion à la première personne

« Rien n’est aus­si satis­fai­sant que l’eau », pour nour­rir ses intui­tions. Enchaî­nant les lon­gueurs à la pis­cine Nakache de Bel­le­ville l’as­si­due nageuse aux boucles folles et rousses ima­gine « Steak machine ». La pre­mière enquête en immer­sion signée Geof­frey Le Guil­cher inau­gu­re­ra la saga de la Goutte d’or en février 2017.”

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